La collaboration numérique pour une administration numériqueLa Confédération, les cantons et les villes et communes devraient collaborer plus étroitement au développement de la digitalisation de l'administration. Cette décision a été prise par le Conseil fédéral et l'assemblée plénière de la Conférence des gouvernements cantonaux (KdK). Des efforts sont déployés en Suisse depuis un certain temps pour promouvoir la digitalisation des services administratifs dans tout le pays. Mais les résultats laissent à désirer. Dans les études internationales sur l'e-gouvernement, la Suisse est souvent en queue de classement. Renforcer la coopération Aujourd'hui, le Conseil fédéral et les gouvernements cantonaux semblent déterminés à renforcer leur coopération. Pour cela, il faut une "organisation commune élargie", a annoncé conjointement le Département fédéral des finances et la Conférence des gouvernements cantonaux (KdK). L'objectif est d'harmoniser les projets législatifs et d'établir des normes dans le domaine de la gestion des données. Par ailleurs, l'objectif est de permettre des processus intégrés et des prestations de base comme l’identité numérique. La politique de financement, l'innovation et l'échange de connaissances et d'expériences sont également des tâches de la nouvelle plateforme ou du nouvel organisme à créer. Jusqu'où faut-il aller ? La question des tâches et des compétences dont l'organisation nouvellement créée aura besoin n'est pas encore résolue. Sachant que les avis divergent sur ce point, trois étapes d'expansion avec des cycles d'évaluation et des "points de sortie" respectifs sont prévues : Tout d'abord, il faut créer une plateforme qui ne sera pas dotée de compétences propres, mais qui doit parvenir à un consensus politique. Elle doit soumettre des demandes aux acteurs concernés, mais ne sera pas dotée d'une personnalité juridique propre. Une deuxième variante prévoit que la plateforme nouvellement créée puisse établir des normes dans le domaine de la gestion des données. La gestion des données vise à relever l'un des principaux défis de la transformation numérique. Enfin, la troisième variante d'extension prévoit une autorité nationale dotée d'une personnalité juridique propre. Le Conseil fédéral et l'Assemblée plénière de la KdK décideront si la création d'une telle autorité doit être abordée une fois la deuxième étape terminée. Pour aller plus loin Rapport du département fédéral des finances "Administration numérique : projet d’optimisation du pilotage et de la coordination au sein de l’Etat fédéral." date de l'actualité : 6 avril 2020
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